Le restaurant est ouvert le midi 5/7  (fermé les mardis et mercredis) et les
vendredis soirs en mode Happy Hours
, petite restauration et frites maison
?? ouverture exceptionnelle les mercredis 1er et 8 mai et ouverture tous les mardis midi à compter du 7 mai ??
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Cinexploration avec Pierre Audebert : Les Amérindiens par leurs films


 
Cinexploration : Les Amérindiens par leurs films
 
Cet atelier nous permettra d'échanger sur le cinéma des indiens d'Amérique avec un panorama d'extraits et de courts-métrages tournés du pôle nord au pôle sud, du Nunavik à la Terre de feu.
Parce qu’ils ont été militairement vaincus  puis colonisés, autrement dit pillés économiquement, systématiquement expropriés, réduits en esclavages et en majorité exterminés, les populations indiennes ont accédé très tardivement à l’art cinématographique. Pourtant sous l'histoire officielle du cinéma sommeille encore les noms de véritables peaux-rouges d'Hollywood qui tournaient des bandes avec de vrais acteurs indiens du temps où ils étaient encore à la mode. Le racisme ayant fait place nette, il faut attendre les mouvements tiers-mondistes qui vont reprendre les écrans un peu plus au sud (Grupo Ukamau, Grupo Condor en Bolivie et au Pérou). Au Canada, l'ONF fonde la première section de réalisateurs autochtones à la fin des années 60. De là émergeront des archivistes militants comme Alanis Obomsawin, qui n'aura de cesse de réveiller la mémoire de son peuple par ses documentaires, notamment celui sur la révolte des Mohawks d'Oka en 1989. Aux Etats-Unis, le cinéma prend son envol chez les Hopis ou plus tard avec le Cheyenne Arapaho Chris Eyre. Mais le véritable coup d'envoi d'un cinéma indien viendra après les célébrations du 500ème anniversaire de la découverte de l'Amérique en 1992. La conscience indienne est en marche et partout de jeunes réalisateurs commencent à s'exprimer. Ce cinéma n'a pas grand chose à voir avec celui des blancs : la fiction y est minoritaire (et assez classique aux Etats-Unis et au Canada), le cinéma d'animation très important, de même que le clip et le ciné-tract. Les réalisatrices sont d'ailleurs majoritaires. Les sujets tournent autour du rapport à la nature, de la nécessité de sa préservation face à l'exploitation des ressources et aux périls écologiques, des fléaux sociaux dus au traumatisme de la déportation des enfants et des violences qu'on leur a fait subir, d'un nouvel empowerment qui entraîne les jeunes à redécouvrir la culture de leurs ancêtres. Du film d'animation inuit aux essais expérimentaux des canadiennes Caroline Monnet ou Skawennati, des vidéos communautaires d'Amazonie ou du Chiapas aux films de résistance des Mapuches, nous vous proposons de découvrir ce cinéma rituel et original à la pointe des innovations numériques et audiovisuelles, qui met le focus sur l'essentiel : les valeurs dont nous aurons besoin pour survivre.